La citazione di Voltaire sulla libertà di espressione: non l’ha mai detta

Nell’articolo de Il Giornale “La vignetta di Charlie Hebdo non mi piace, ma difendo la libertà di espressione“, di oggi sabato 3 settembre 2016, ho letto qualcosa a cui non volevo credere di aver letto… ma l’ho letto… mamma mia cosa ho letto!

Quelli di Charlie Hebdo vogliono proprio mettere alla prova il famoso detto di Voltaire: «Non sono d’accordo con quello che dici ma difenderò fino alla morte il tuo diritto a dirlo». L’affermazione del filosofo suona un po’ troppo roboante (e infatti pare che il testo originale, prima di diventare una formula, fosse più trattenuto), però il concetto non può non essere condiviso da chiunque ami la libertà.

Quella citazione non è di Voltaire, ma di Evelyn Beatrice Hall, la scrittrice britannica in arte “S.G.Tallentyre”, che riportò nella sua opera del 1906 dal titolo “The Friends of Voltaire“:

“I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it”

La stessa Hall aveva spiegato che tale citazione non era stata fatta da Voltaire, spiegandolo in una lettera pubblicata nella rivista “Modern Language Notes” nel 1939 (“Voltaire Never Said it!”).

Viene riportata anche una presunta lettera del 6 febbraio 1770 di Voltaire, indirizzata a Le Riche, che riporto di seguito:

On dit que Dieu est toujours pour les gros bataillons.
Id., A M. le Riche, 6 février 1770

Monsieur l’abbé, je déteste ce que vous écrivez, mais je donnerais ma vie pour que vous puissiez continuer à écrire.
Id.

Si dice che sia tratta dall’opera di Voltaire “Traité de la tolérance“, ma di questa citazione non vi è traccia e viene appunto attribuita all’opera di Evelyn Beatrice Hall.

Anche il sito Projet-voltaire.fr spiega tutta la storia riguardo alla falsa citazione, definendola apocrifa, nell’articolo dal titolo “Voltaire n’a jamais dit : « Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai… »“:

Celles et ceux qui ont décerné cette citation à Voltaire, et l’ont copieusement répandue sous son nom, se basent sur une lettre datant du 6 février 1770. Voltaire se serait adressé à l’abbé Le Riche en ces termes : « Monsieur l’abbé, je déteste ce que vous écrivez, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez continuer à écrire. » Si l’existence de cette missive a été avérée, la phrase n’y figure pas, ni même l’idée ! C’est ce qu’on appelle une citation « apocryphe », dont l’authenticité n’est pas établie.

Mais alors, à qui la faute ? Pas à Rousseau, ni à Voltaire lui-même, comme dans la chanson de Gavroche, mais à l’Anglaise Evelyn Beatrice Hall qui, dans un livre, The Friends of Voltaire, publié en 1906 sous le pseudonyme de S. G. Tallentyre, utilisa la célèbre formule pour résumer la pensée voltairienne. « « I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it », was his attitude now », écrit-elle. Elle confirmera par la suite que c’était sa propre expression et qu’elle n’aurait pas dû être mise entre guillemets. Qu’elle soit due à la maladresse de l’auteur ou de l’éditeur, la citation a été rapidement traduite en français avant de connaître le succès que l’on sait.

In seguito l’articolo cita la “filosofia di Voltaire” e che la citazione la rispecchierebbe, ma è evidente che la frase non è sua e dobbiamo smettere di usarla a sproposito:

Si la devise n’est pas de Voltaire, il n’en demeure pas moins qu’elle illustre sa philosophie, telle qu’elle paraît notamment dans ses Questions sur l’Encyclopédie : « J’aimais l’auteur du livre de l’Esprit (Helvétius). Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes. »